Accueil
Bibliothèque municipale de Pouzols-Minervois
A partir de cette page vous pouvez :
Retourner au premier écran avec les catégories... |
Détail de l'auteur
Auteur Kathryn Fox
Documents disponibles écrits par cet auteur
Affiner la recherche Interroger des sources externes
Titre : Le Suicideur Type de document : texte imprimé Auteurs : Kathryn Fox Editeur : City éditions Année de publication : 1970 Importance : 480 p ISBN/ISSN/EAN : 2910041667149 Résumé : Extrait Prologue Clare Matthews était transie, trempée, et en retard pour le dîner... une fois de plus. Tandis que la rame s'arrêtait à la station Seven Hills, elle scruta le quai désert sous la pluie battante et se prépara à courir pour se mettre à l'abri. À peine avait-elle fait deux ou trois pas que la tempête se déchaîna et retourna son parapluie. Esquivant les flaques d'eau, elle se rua dans l'escalier, traversa la passerelle et dévala la rampe d'accès au parking à plusieurs niveaux. Une fois au sec dans l'entrée, elle fut prise d'une quinte de toux et s'essuya le nez du revers de sa manche de cardigan mouillé. Plus haut, sur les marches, une bande d'adolescents la siffla. Clare sentit son pouls s'accélérer. Elle avait travaillé avec des filles qu'on avait violées dans des circonstances semblables. Elle se retourna et comprit soudain que personne d'autre n'était descendu du train. La foule habituelle de l'heure de pointe était partie depuis longtemps, en quittant tôt le travail pour le week-end. Continue de marcher ; ne les embête pas et ils te ficheront la paix. ' Mate un peu ce qui arrive... L'un des jeunes gars glissa le long de la rampe et atterrit devant elle. ' Un viol collectif, ça te tente ' Il se pencha en avant et lui effleura le bras de son doigt tendu. Écoeurée, elle fit volte-face et rebroussa chemin, mais il la saisit par derrière et la plaqua contre son bas-ventre. Les autres éclatèrent de rire. Elle lui balança son sac au visage et se précipita dans l'escalier. À mi-hauteur, deux autres gars surgirent et lui barrèrent le passage, tandis que des mains lui tripotaient les seins. ' Laissez-moi tranquille ! hurla-t-elle en se débattant. L'un des jeunes releva sa jupe jusqu'à la taille et voulut lui fourrer le poing entre les jambes. D'une main, elle para le coup et, de l'autre, lui enfonça la baleine de parapluie cassée dans l'aine, ou du moins l'espérait-elle. Il recula aussitôt en se protégeant l'entrejambe. Elle gravit les dernières marches à toute vitesse alors que des jurons suivis d'éclats de rire résonnaient entre les parois de béton de l'escalier. Une douleur lui vrilla la poitrine lorsqu'elle ouvrit la porte donnant sur le deuxième niveau. Réprimant une nouvelle quinte de toux, elle tenta de se rappeler, affolée, où sa voiture était garée. Dans l'escalier, les rires et le bruit cessèrent. Ce silence l'effraya encore davantage. Empoignant ses clés d'appartement dans son sac, elle s'accroupit derrière un pilier, toujours incapable de repérer son véhicule. Dès qu'ils auront franchi cette porte, je fonce dans l'escalier et je retourne sur le quai. Il y aura sans doute quelqu'un. Les rires tapageurs reprirent et s'amplifièrent. C'est alors que l'homme apparut. Dieu merci, elle n'était pas seule ! Une main sur la poitrine, elle se précipita dans sa direction. Il avait l'air d'un avocat : long manteau noir, chaussures de prix, coiffure irréprochable. ' C'est la troisième fois que j'appelle ! brailla-t-il dans son portable tandis qu'elle repérait sa Volkswagen enfin retrouvée. Il s'agit d'une BMW noire, je vous dis... L'individu trouva le temps de lui grimacer un sourire en poursuivant sa conversation. Clare se retourna. Personne ne la suivait. Elle en trembla de soulagement. Sa voiture se trouvait juste dans cette allée. Elle prit le temps de quelques lentes et profondes inspirations, puis contempla de nouveau l'inconnu. Une BMW en panne... le bon Dieu avait donc un certain sens de l'humour, tout compte fait ! D'une main encore hésitante, elle glissa la clé dans la serrure et ouvrit la portière de sa Volkswagen jaune. En se penchant, elle lança son sac sur la banquette arrière. Des bris de verre jonchaient le siège avant et le plancher. Quoi ' ' Ils s'en sont pris aussi à la mienne ! L'avocat s'approcha, serviette en main. ' Ils ont essayé de me voler ma BM, en cassant le barillet d'allumage dans la foulée. Elle ne veut plus démarrer. Clare jeta un oeil sur la porte donnant sur l'escalier. Personne d'autre à cet étage... pour l'instant. ' Nous devrions appeler la police, finit-elle par dire. ' C'est déjà fait. Mais avec cette tempête et tous les départs en week-end du vendredi soir, ils ont des tas d'accidents sur les bras. Le Motor Club mettra au moins deux heures à venir, ils m'ont dit qu'il valait mieux que je me rende au poste de police local. Le regard de l'homme balaya le parking quasiment vide. Malgré elle, Clare guettait le moindre signe de l'arrivée de la bande de jeunes. ' Nous pouvons aller y faire une déposition et, au moins, rentrer chez nous ce soir. Il s'interrompit, comme s'il attendait une proposition. ' Est-ce que vous pourriez par hasard nous y emmener ' D'ordinaire, je ne m'imposerais pas, mais cela fait déjà une heure que je suis là et personne d'autre ne va pouvoir m'aider. Avec ces voyous qui traînent, qui sait ce qui m'attend ' Songeant à la façon dont ils l'avaient pelotée dans la cage d'escalier, Clare ne tergiversa pas davantage. ' OK, dit-elle, en tendant la main pour saisir un plaid sur la banquette arrière. Faites vite. Servez-vous-en pour balayer les éclats de verre. ' Merci. Sourire de gratitude aux lèvres, l'homme épousseta le siège passager et s'y installa. Un parking isolé, c'était bien le dernier endroit où tous deux souhaitaient s'éterniser. Toujours tremblante, Clare démarra. Le moteur tourna au ralenti, puis cala. L'inconnu se pencha en avant, comme pour faire avancer le véhicule. ' Ne vous inquiétez pas, elle ne démarre presque jamais du premier coup. Clare prit une profonde inspiration, tira sur le starter, tout en jouant avec la pédale de l'accélérateur. ' C'est gentil de votre part. Après tout, nous sommes tous les deux plus ou moins victimes... Un crissement de pneus les fit sursauter. Quelqu'un sillonnait l'étage au-dessus à vive allure ; un second crissement retentit, bien plus proche. ' Allez, démarre ! insista Clare. Cette fois, le moteur ronronna et elle desserra le frein à main. ' Ce n'est peut-être pas une BM, mais on peut lui faire confiance. L'individu se retourna sur son siège en regardant fixement par la lunette arrière intacte, tandis qu'ils roulaient vers la sortie. ' Je ne pense pas qu'ils nous suivent, reprit Clare, sans trop savoir lequel des deux avaient le plus besoin de se rassurer. Une fois hors du parking, elle s'arrêta au stop, en attendant de pouvoir se glisser dans la circulation. Son passager reprit enfin la parole : ' Eh bien, Clare... Je commençais à me faire du souci. D'habitude, vous n'arrivez pas aussi tard à la gare ! En ligne : http://www.librairiedialogues.fr//ws/book/2910041667149/unimarc_utf-8 Le Suicideur [texte imprimé] / Kathryn Fox . - [S.l.] : City éditions, 1970 . - 480 p.
ISSN : 2910041667149
Résumé : Extrait Prologue Clare Matthews était transie, trempée, et en retard pour le dîner... une fois de plus. Tandis que la rame s'arrêtait à la station Seven Hills, elle scruta le quai désert sous la pluie battante et se prépara à courir pour se mettre à l'abri. À peine avait-elle fait deux ou trois pas que la tempête se déchaîna et retourna son parapluie. Esquivant les flaques d'eau, elle se rua dans l'escalier, traversa la passerelle et dévala la rampe d'accès au parking à plusieurs niveaux. Une fois au sec dans l'entrée, elle fut prise d'une quinte de toux et s'essuya le nez du revers de sa manche de cardigan mouillé. Plus haut, sur les marches, une bande d'adolescents la siffla. Clare sentit son pouls s'accélérer. Elle avait travaillé avec des filles qu'on avait violées dans des circonstances semblables. Elle se retourna et comprit soudain que personne d'autre n'était descendu du train. La foule habituelle de l'heure de pointe était partie depuis longtemps, en quittant tôt le travail pour le week-end. Continue de marcher ; ne les embête pas et ils te ficheront la paix. ' Mate un peu ce qui arrive... L'un des jeunes gars glissa le long de la rampe et atterrit devant elle. ' Un viol collectif, ça te tente ' Il se pencha en avant et lui effleura le bras de son doigt tendu. Écoeurée, elle fit volte-face et rebroussa chemin, mais il la saisit par derrière et la plaqua contre son bas-ventre. Les autres éclatèrent de rire. Elle lui balança son sac au visage et se précipita dans l'escalier. À mi-hauteur, deux autres gars surgirent et lui barrèrent le passage, tandis que des mains lui tripotaient les seins. ' Laissez-moi tranquille ! hurla-t-elle en se débattant. L'un des jeunes releva sa jupe jusqu'à la taille et voulut lui fourrer le poing entre les jambes. D'une main, elle para le coup et, de l'autre, lui enfonça la baleine de parapluie cassée dans l'aine, ou du moins l'espérait-elle. Il recula aussitôt en se protégeant l'entrejambe. Elle gravit les dernières marches à toute vitesse alors que des jurons suivis d'éclats de rire résonnaient entre les parois de béton de l'escalier. Une douleur lui vrilla la poitrine lorsqu'elle ouvrit la porte donnant sur le deuxième niveau. Réprimant une nouvelle quinte de toux, elle tenta de se rappeler, affolée, où sa voiture était garée. Dans l'escalier, les rires et le bruit cessèrent. Ce silence l'effraya encore davantage. Empoignant ses clés d'appartement dans son sac, elle s'accroupit derrière un pilier, toujours incapable de repérer son véhicule. Dès qu'ils auront franchi cette porte, je fonce dans l'escalier et je retourne sur le quai. Il y aura sans doute quelqu'un. Les rires tapageurs reprirent et s'amplifièrent. C'est alors que l'homme apparut. Dieu merci, elle n'était pas seule ! Une main sur la poitrine, elle se précipita dans sa direction. Il avait l'air d'un avocat : long manteau noir, chaussures de prix, coiffure irréprochable. ' C'est la troisième fois que j'appelle ! brailla-t-il dans son portable tandis qu'elle repérait sa Volkswagen enfin retrouvée. Il s'agit d'une BMW noire, je vous dis... L'individu trouva le temps de lui grimacer un sourire en poursuivant sa conversation. Clare se retourna. Personne ne la suivait. Elle en trembla de soulagement. Sa voiture se trouvait juste dans cette allée. Elle prit le temps de quelques lentes et profondes inspirations, puis contempla de nouveau l'inconnu. Une BMW en panne... le bon Dieu avait donc un certain sens de l'humour, tout compte fait ! D'une main encore hésitante, elle glissa la clé dans la serrure et ouvrit la portière de sa Volkswagen jaune. En se penchant, elle lança son sac sur la banquette arrière. Des bris de verre jonchaient le siège avant et le plancher. Quoi ' ' Ils s'en sont pris aussi à la mienne ! L'avocat s'approcha, serviette en main. ' Ils ont essayé de me voler ma BM, en cassant le barillet d'allumage dans la foulée. Elle ne veut plus démarrer. Clare jeta un oeil sur la porte donnant sur l'escalier. Personne d'autre à cet étage... pour l'instant. ' Nous devrions appeler la police, finit-elle par dire. ' C'est déjà fait. Mais avec cette tempête et tous les départs en week-end du vendredi soir, ils ont des tas d'accidents sur les bras. Le Motor Club mettra au moins deux heures à venir, ils m'ont dit qu'il valait mieux que je me rende au poste de police local. Le regard de l'homme balaya le parking quasiment vide. Malgré elle, Clare guettait le moindre signe de l'arrivée de la bande de jeunes. ' Nous pouvons aller y faire une déposition et, au moins, rentrer chez nous ce soir. Il s'interrompit, comme s'il attendait une proposition. ' Est-ce que vous pourriez par hasard nous y emmener ' D'ordinaire, je ne m'imposerais pas, mais cela fait déjà une heure que je suis là et personne d'autre ne va pouvoir m'aider. Avec ces voyous qui traînent, qui sait ce qui m'attend ' Songeant à la façon dont ils l'avaient pelotée dans la cage d'escalier, Clare ne tergiversa pas davantage. ' OK, dit-elle, en tendant la main pour saisir un plaid sur la banquette arrière. Faites vite. Servez-vous-en pour balayer les éclats de verre. ' Merci. Sourire de gratitude aux lèvres, l'homme épousseta le siège passager et s'y installa. Un parking isolé, c'était bien le dernier endroit où tous deux souhaitaient s'éterniser. Toujours tremblante, Clare démarra. Le moteur tourna au ralenti, puis cala. L'inconnu se pencha en avant, comme pour faire avancer le véhicule. ' Ne vous inquiétez pas, elle ne démarre presque jamais du premier coup. Clare prit une profonde inspiration, tira sur le starter, tout en jouant avec la pédale de l'accélérateur. ' C'est gentil de votre part. Après tout, nous sommes tous les deux plus ou moins victimes... Un crissement de pneus les fit sursauter. Quelqu'un sillonnait l'étage au-dessus à vive allure ; un second crissement retentit, bien plus proche. ' Allez, démarre ! insista Clare. Cette fois, le moteur ronronna et elle desserra le frein à main. ' Ce n'est peut-être pas une BM, mais on peut lui faire confiance. L'individu se retourna sur son siège en regardant fixement par la lunette arrière intacte, tandis qu'ils roulaient vers la sortie. ' Je ne pense pas qu'ils nous suivent, reprit Clare, sans trop savoir lequel des deux avaient le plus besoin de se rassurer. Une fois hors du parking, elle s'arrêta au stop, en attendant de pouvoir se glisser dans la circulation. Son passager reprit enfin la parole : ' Eh bien, Clare... Je commençais à me faire du souci. D'habitude, vous n'arrivez pas aussi tard à la gare ! En ligne : http://www.librairiedialogues.fr//ws/book/2910041667149/unimarc_utf-8 Réservation
Réserver ce document
Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 61129601326 fox imprimé / autre Bibliothèque principale Romans policiers Disponible